Confédération Syndicale Internationale
Le 24 janvier, Gilda Silvestrucci, membre du collectif Periodistas por la vida y la libertad de expresión (Journalistes pour la vie et la liberté d’expression) a reçu des menaces de mort par téléphone. La CSI dénonce avec force les menaces persistantes dont font l’objet les journalistes qui osent exercer leur activité professionnelle.
Gilda Silvestrucci se trouvait au nombre des organisateurs de la manifestation pour la défense de la vie des journalistes honduriens, convoquée le 13 décembre 2011 en protestation contre la mort de leur collègue journaliste Luz Marina Paz Villalobos, assassinée par un commando de sicaires, le 6 décembre 2011. Sa disparition porte à 17 le nombre de journalistes assassinés depuis l’investiture de Porfirio Lobo à la tête du gouvernement le 27 janvier 2010. Aucun de ces crimes n’a été élucidé jusqu’à présent.
Itsmana Pineda Platero, autre journaliste qui avait pris part aux préparatifs de la manifestation du 13 décembre a également fait l’objet de menaces de mort fréquentes, elle aussi par téléphone portable.
Dans une lettre aux autorités honduriennes, la CSI exhorte le président Porfirio Lobo et son administration à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme aux harcèlements et aux menaces incessants à l’encontre des journalistes qui ne font qu’exercer leur métier, qui est d’informer. « La liberté d’expression est une condition sine qua non de tout État de droit qui agit dans le respect des droits fondamentaux de ses citoyens », a indiqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Il est primordial de mettre fin à l’impunité et de traduire en justice les responsables intellectuels et matériels de ces attaques incessantes contre les journalistes.
Plus d'infos: http://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/protesta_amenazas_a_periodistas_en_honduras_enero.pdf