Nous lançons un appel à la solidarité avec la lutte du peuple hondurien qui vit actuellement, et depuis le coup d'état de juin 2009, une situation de violence systématique et institutionnalisée et d'une augmentation de violations des droits humains.
Depuis le jeudi 17 mars, plusieurs manifestations accompagnées par le Front national de résistance populaire -en solidarité avec le mouvement des enseignants et de la défense de l'éducation publique-, ont été réprimées par la police nationale et les forces armées avec un usage excessif de la force. Ce nouvel épisode de répression n'est que la continuité de la violence institutionnalisée d'un gouvernement qui n'a fait qu'assurer la continuité des violations des droits humains.
Les manifestations pacifiques -intégrées par des enseignants, des étudiants, des jeunes, des parents et des mères, ainsi que par les secteurs organisés-, ont été réprimées avec des quantités excessives de gaz lacrymogènes dans un évident mépris des procédures autorisées pour la dissolution de protestations. Les capsules de gaz sont utilisées comme des projectiles, jetées directement sur les manifestants et dans des espaces confinés. L'utilisation de canons à l'eau colorée est aussi constatée. Depuis le coup d'état, plusieurs personnes ont été des victimes fatales de cette tactique.
Le 24 mars, les organes de répression sont entrées à l'Université nationale autonome du Honduras, en violation flagrante du principe d'autonomie universitaire. Pendant environ six heures, la police s'est affrontée avec ses étudiants et étudiantes, armées de pierres, et a jetée plus de 100 capsules de gaz lacrymogène sur le site du campus universitaire, affectant de nombreux étudiants, employés et professeurs. Le lendemain, la répression a été encore plus violente, avec une «pluie» de gaz lacrymogène s'étalant sur l'espace de quelques pâtés de maisons. Plusieurs personnes se sont vues affectées par les gaz et les coups. La police à fait la chasse aux manifestants, et a capturé beaucoup d'entre eux.
Pour tout ceci, nous demandons à la communauté internationale de mener des actions de solidarité et exiger le cesse de la répression et le respect du droit d'association libre expression et protestation démocratique.